Généralement, durant tout le long de la grossesse, l’alimentation de la future maman est stricte. En effet, elle ne se nourrir de tout et n’importe. Ainsi, certains aliments sont proscrits tels que les poissons crus (comme les sushis), la viande crue (adieu les tartares de bœuf) ou encore certains types de fromages.
De même que pour les fruits de mer qui sont des petits plaisirs dont il est difficile de se priver. Ce sont des concentrés de vitamines, zinc, fer et protéines, qui sont pourtant stigmatiser lorsqu’ils sont associés à une grossesse. Vous voulez certainement éviter de prendre le moindre risque pour vous et votre futur bébé. Pour vous aider à démêler le vrai du faux, il vous est présenté ici, les dangers et les différents bienfaits de la consommation de ces fruits de mer par les femmes enceintes.
Moules et grossesse : quels risques ?
Les produits provenant de la mer, qu’il s’agisse de poissons ou de fruits de mer, peuvent être les hôtes de maladie dangereuses pour les femmes enceintes. La listériose et la toxoplasmose sont les maladies les plus communes que ces délices en bouche peuvent transmettre aux femmes enceintes et leur bébé.
Moules et listériose
La listériose est une maladie rare qui est due à la bactérie du nom de Listeria monocytogenes. Bien qu’elle ne soit rencontrée que dans de rares cas, elle cause de graves problèmes de santé. Elle est transmise par voie alimentaire, en consommant des aliments à l’instar de la moule. La femme enceinte et son bébé font parties des personnes ayant le plus de chance de développer des symptômes graves de la maladie.
La Listeria monocytogenes est une bactérie qui est très répandue. Elle est présente dans l’eau, le sol, les végétaux et autres lieux visités par toutes sortes d’animaux. Elle ne craint pas les séjours au réfrigérateur car, elle continue son développement même à très basses températures. Pour la détruire, un bonne préparation de minimum 30 minutes à une température de 60° C est largement suffisante. Ceci explique pourquoi il est rare d’en trouver dans des produits cuits. Si ce cas arrive, la contamination a sûrement dû avoir lieu après la préparation des aliments.
Lorsqu’une future maman est atteinte de listériose, la transmission à son fœtus n’est pas systématique. Il est même très rare que la maladie se transmette de cette façon, que ce soit durant la grossesse ou encore au moment de l’accouchement.
Les symptômes chez les femmes enceintes peuvent passer inaperçus ou juste se manifester par des symptômes semblables à ceux d’un état grippal. Toutefois, les conséquences et les dangers sont graves pour le bébé qui va venir au monde. Cette bactérie peut conduire à un avortement, une septicémie avec détresse respiratoire de l’enfant après sa venue au monde, un accouchement prématuré…
Mais n’ayez crainte, un diagnostic précoce par analyses microbiologiques conduira à une prise en charge rapide. Le traitement est principalement constitué d’antibiotiques. Il est donné uniquement aux personnes présentant des signes cliniques évoquant la présence de la bactérie dans l’organisme après une exposition à celle-ci.
Moules et toxoplasmose
La toxoplasmose est une autre maladie qui ne rime pas avec grossesse qui peut être causée par la consommation de ces mollusques. Toutefois, jusqu’à nos jours, beaucoup de futures mères ignorent les potentielles conséquences sur la santé de leur bébé.
La toxoplasmose est une infection d’origine parasitaire. L’agent au centre se nomme Toxoplasma gondii. Il est généralement retrouvé dans la terre et les déjections de chats. Il existe de nombreuses façons de contracter cette maladie. Vous pouvez tomber malade en entretenant votre jardin, en nettoyant la litière de votre chat ou en consommant des produits contaminés.
Cette maladie, au même titre que la varicelle par exemple, ne peut être attrapé qu’une seule fois dans une vie. En effet, après la première contamination, le corps développe des anticorps spécifiques pour la lutte contre cette maladie, qui resteront présent dans votre organisme jusqu’à votre dernière heure. Vous êtes donc immunisé contre la toxoplasmose.
Cette maladie est asymptomatique ou ne présente pas de symptômes malins chez la future maman. Mais on ne peut pas en dire autant pour son embryon. Au début de la grossesse, le pourcentage de transmission est très bas mais les conséquences sont bel et bien présentes. Vous avez entre autres des problèmes cérébraux, des fausses couches, des problèmes oculaires, etc. Arrivé à la moitié du parcours, le risque de transmission augmente en flèche. Cependant, les conséquences pour le bébé sont moins catastrophiques. Son système immunitaire a, en effet, eu le temps de s’améliorer et d’être beaucoup plus efficace.
En général, c’est une maladie anodine. Vous pouvez même en être atteint sans vous en rendre compte. Quelques centièmes en plus sur le thermomètre et des ganglions et vous croyez que vous avez eu une petite grippe. Le parasite ne comporte aucun risque pour les femmes enceintes, mais en passant par le placenta, la contamination peut aller jusqu’au fœtus dans son ventre.
Mais cette transmission n’a pas lieu dans tous les cas. Environ une femme sur 3 transmet la maladie à leur bébé. Au début de la grossesse, il n’y a que 2 à 5% de chances de contaminer l’oeuf. En fin de grossesse, ce pourcentage monte à 75 à 80%. Il arrive dans certains cas que la maladie soit détectée 2 à 10 ans après la venue au monde. La plupart de ces enfants ne disposeront d’aucunes séquelles. Toutefois, un quart d’entre eux pourront souffrir de problèmes visuels plus grave, souvent sur une seul œil.
Pour savoir si vous êtes immunisé à la maladie, une prise de sang sera suffisante. Après celle-ci, il sera question de vérifier votre taux d’anticorps contre cette pathologie. Un dépistage est généralement effectué au moment de la toute première visite prénatale. Si le résultat est positif, vous n’avez rien à craindre, vous êtes immunisée. A contrario, si le résultat est négatif, il faudra continuer de faire des prises de sang mensuelles pour se rassurer que le résultat reste négatif.
Enfin, dans le cas où la femme est quand même contaminée, il faudra se rassurer par une amniocentèse que le parasite n’a pas atteint le fœtus après la 18e semaine d’absence de règle. Si le résultat est positif, la future maman est mise sous un traitement antibiotique et des échographies sont réalisées pour s’assurer que l’enfant ne développe aucune malformation durant sa croissance.
Femme enceinte : peut-elle manger des moules ?
Après avoir eu un aperçu des dangers encourus, il est normal de se demander alors si la consommation de ces crustacés est conseillée chez les femmes enceintes. La réponse à cette question dépend de 2 facteurs très importants : la conservation et la cuisson.
Achetez des moules fraîches
La première chose à vérifier lorsque vous souhaitez manger des moules, est la chaîne frigorifique. Il s’agit de l’ensemble des actions logistiques et domestiques permettant de conserver le produit à une certaine température pour en préserver le goût et la salubrité. Vous devez donc être sûr que la chaîne du froid n’a été brisée à aucun moment. Les règles de conservation doivent être respectées par le vendeur, mais aussi par-vous à votre domicile.
En plus, pour vous assurer que vos fruits de mer sont bien frais, vous pouvez vérifier par l’odeur. Si une odeur différente et anormale se dégage du produit, il est préférable de le laisser au marché, et surtout de ne pas le manger. Il s’agit d’une méthode de prévention qui vous empêche de prendre des risques considérés comme totalement inutiles.
Vous devez également faire attention lors de l’achat. Ne prenez surtout pas des crustacés qui sont déjà ouverts. Elles ne sont plus en vie et qui dit moules fraîches, dit mollusques pleins de vie. Evitez également les produits dont la coquille a déjà été brisée ou ceux dont la coquille refuse de s’ouvrir.
Garder votre moule en vie le plus longtemps que vous le pouvez. Si possible même, prolongez sa vie jusqu’au tout dernier moment. Pour vous aider, il est préférable de ne pas les acheter à l’avance. Faites vos achats le jour même où vous avez prévu de les manger. Si vous n’êtes pas sûr de la fraîcheur d’une moule, pensez à faire le test de l’eau. Mettez votre moule dans un verre d’eau. Si la moule est fraîche, elle coulera. Si elle flotte, elle n’est plus. Ne la consommez donc pas.
Enfin, pour optimiser la conservation, lorsque vous achetez vos crustacés au marché, au rayon frais de votre supermarché ou dans une poissonnerie, pensez toujours à apporter un sac isotherme et quelques blocs de glace. Vous mettrez les glace dans le sac pour garantir une meilleure conservation le temps du transport jusqu’à votre domicile. Arrivé chez vous, placez les produits dans la zone la plus froide de votre congélateur ou réfrigérateur. Mais même dans ces conditions, le délai maximale de consommation est de 3 jours.
Faites bien cuire les moules
La seconde condition sine qua non pour pouvoir consommer des fruits de mer sans aucun risque, est la cuisson. Vous devez veiller à une parfaite préparation de vos crustacés. Elles doivent être bien cuites. Lorsque les mollusques sont crus ou ne sont pas bien cuits, elles peuvent être porteuses de germes néfastes pour vous et pour votre bébé. Cela peut conduire aller d’une intoxication alimentaire à des problèmes beaucoup plus graves comme les pathologies qui ont été détaillées plus haut. La préparation ne doit en aucun cas être inférieure à 60° C. Mieux vaut des mollusques trop cuits que pas assez.
Lorsque vous êtes invitée à un restaurant ou lors d’un dîner familial, vous devez également adapter votre attitude. Ne vous abstenez pas de préciser que vous désirez que votre moule soit bien cuite lorsque vous passez votre commande. Il ne sera jamais de trop de préciser même que vous êtes enceinte le cas échéant. Au moment où votre repas arrive, ne perdez pas plus de temps avant de vous rassurer que la préparation soit bonne. Si celle-ci ne l’est pas assez à vos yeux, demandez que votre repas soit cuit de nouveau. Aucun risque ne vaut la peine d’être pris, ni pour votre santé, ni pour celle de votre enfant. Pour être sûr que les fruits de mer tels que les coquillages, les palourdes, les huîtres et bien sûr les moules, il faut que la coquille s’ouvre avant d’arrêter la cuisson.
En plus de tout cela, vous devez respecter toutes les règles d’hygiène lors de l’achat de votre viande, votre poisson, vos légumes ou même encore du fromage.
Bienfaits des moules
Alors, après tout cela, il est normal que vous vous demandiez pourquoi vous devriez manger des fruits de mer en étant enceinte. Ces mollusques en elles-mêmes, lorsqu’elles sont choisies avec soin, conserver dans de bonnes conditions et cuites comme il faut, ne représentent pas un danger pour vous. Elles possèdent au contraire de nombreux bénéfices dont il est inutile de se priver. Avec vos besoins en nutriments qui augmentent, ajouter des moules à votre alimentation ne pourra qu’être un acte positif pour tous les deux.
Ces crustacés sont riches en fer. Ce composant chimique est quelque chose de primordial qui doit être présent dans l’alimentation d’une future maman. Durant une grossesse, vos besoins augmentent considérablement. Il vous faut 2 fois plus de fer par jour. Si ces taux ne sont pas respectés, vous pouvoir développer des carences conduisant à une anémie.
En plus de ce composant, ces mollusques contiennent également de la vitamine B12, ce qui n’est pas le cas des sources végétales de fer comme certaines fruits et légumes. Cette vitamine est essentielle à la formation des globules rouges. En plus de cette dernière, la moule contient de la vitamine B1, encore appelée thiamine. Vos besoins en thiamine augmentent eux aussi avec la grossesse, allant de 1,3 mg à 1,8 mg.
Les apports de ces mollusques ne s’arrêtent pas là. Elles apportent aussi de l’iode qui est un éléments essentiel à la bonne croissance du cerveau du bébé. Vos besoins en iode vont de 150 mg à 200 mg lorsque vous êtes enceinte. Et il n’est pas toujours simple de les couvrir entièrement.
A la différence des autres aliments contenant de l’iode, les moules ont un très faible pourcentage en mercure tout en étant particulièrement riches en oméga 3. Ces omégas 3 participent au développement du système nerveux du fœtus en plus d’améliorer votre moral. En dernier lieu, la moule, malgré sa faible teneur calorique, est pleine de protéines. Elle rassasie alors rapidement sans vous faire prendre des kilos superflus.
Consommer des fruits de mer durant votre grossesse n’est pas impossible. Ce choix, en plus d’être parfaitement probable, est en plus une bonne idée de peu que vous choisissez les bons produits. Pour assurer la bonne santé de toute la famille, prenez le temps de choisir, de bien conserver et de cuire parfaitement vos fruits de mer. N’oubliez pas, une femme enceinte en bonne santé est une personne bien alimentée.